Demain, de nouvelles pommes de discorde

La disponibilité d’un vaccin éprouvé va être à tout point de vue synonyme de délivrance, mais il faudra pour cela attendre que la vaccination soit massive. En attendant, il n’y a plus qu’à tenir dans des conditions de confinement imparfaites, soulagé de leur impact économique inférieur à celui de la vague précédente de la pandémie, sans trop savoir si une troisième succèdera au Printemps à la deuxième en cours.

Les yeux pas en face des trous

En commençant par le V puis en adoptant le W, les lettres illustrant  la reprise de l’économie sont épuisées, sauf le L de plus mauvaise augure. Au fur et à mesure que l’Europe se reconfine, même partiellement, l’économie va replonger, rendant toutes les prévisions hasardeuses. Afin d’impressionner, le ministre Bruno Le Maire prétend pouvoir chiffrer le coût important des nouvelles contraintes qui n’ont pas pu être évitées, mais il n’est pas convaincant au vu des incertitudes. 

Ce qui marche et ce qui cafouille

Lors d’une émission de 8 milliards d’euros d’obligations italiennes à 30 ans, plus de 90 milliards d’ordres ont été reçus et le taux final a été de 1,67%. Pas encore au niveau du -0,18% dont les obligations allemandes de même maturité bénéficient, mais le « spread » (écart) diminue et le taux est à un très bas niveau. Avec cette émission, le trésor italien avait pour but de financer le rachat de titres à plus courte maturité afin de se prémunir contre toute éventuelle hausse des taux futurs.

Révision scabreuse du pacte de stabilité et de croissance

Les discussions s’enchaînent entre Européens, mais il est urgent d’attendre l’ouverture de la petite nouvelle, tant que le budget pluriannuel de la Commission et le plan de relance européen qui lui est attaché n’auront pas été approuvés par les parlements européen et nationaux. Le sujet n’est pas mince : comment faire évoluer le pacte de croissance et de stabilité régissant les déficits budgétaires, qui a été suspendu, ses dispositions n’étant plus applicables en raison des mesures réclamées par la pandémie ?